Episode1
L’histoire d’Ahmed
Filming Location: Autour de l’Université islamique de Gaza
Histoire
Ahmed al-Ghalban est un gymnaste et artiste de cirque de 16 ans originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza. Il avait un frère jumeau, Mohamed, avec qui il partageait sa passion pour la gymnastique.
Lorsque la guerre contre Gaza a commencé en octobre 2023, Ahmed et sa famille ont fui vers le sud. Après l’annonce du cessez-le-feu en janvier 2025, ils sont revenus, mais la majeure partie du nord de Gaza, y compris leur maison, était en ruines. La famille a décidé de rester parmi les décombres.
En mars 2025, le cessez-le-feu a échoué lorsque les forces israéliennes ont lancé une nouvelle offensive dans le nord. Le 22 mars, alors qu’il aidait son oncle à transporter des affaires lors d’une tentative de fuite, ils ont été frappés par un bombardement israélien. Son frère jumeau Mohamed, son oncle et son cousin de 6 ans ont été tués. Ahmed a survécu, mais il a perdu ses deux jambes et plusieurs doigts, subissant des blessures dévastatrices.
Il souffre désormais d’un manque de soins médicaux et de nourriture. Après sa sortie de l’hôpital, il vit dans une tente installée sur les ruines de ce qui était autrefois la plus grande université de Gaza, où vivent aujourd’hui des centaines de déplacés.
Pourtant, il n’a pas perdu espoir. Il rêve de marcher à nouveau avec des prothèses et de fonder une nouvelle troupe de cirque en mémoire de son frère. Il espère aussi reconstruire Gaza et retourner dans sa ville natale du nord.
Il dit :
« J’ai beaucoup d’espoir. La guerre prendra fin et Gaza reviendra plus belle qu’avant. Avant, je voulais quitter Gaza. Mais lorsque Trump a dit que tous les Gazaouis devaient être expulsés, nous avons décidé de rester. »
Personnages principaux
-
Ahmed al-Ghalban
-
Mère : Amna
-
Père : Abdullah
-
Frère : Qusai
-
Sœur : Ala
-
Ami : Qusai
Lieu du tournage
L’épisode 1 a été tourné le 21 mai 2025 dans le camp installé sur les ruines de l’Université islamique de Gaza, où vivent actuellement Ahmed et sa famille.
L’Université islamique de Gaza était autrefois la plus grande université de la bande, mais elle a été gravement endommagée par un bombardement israélien le 9 octobre 2023. Aujourd’hui, des centaines de familles déplacées vivent dans des tentes sur son site.
Our determination to rebuild is rock solid and our pursuit of excellence is boundless.
Parcours de déplacement
En octobre 2023, alors que les combats s’intensifiaient, la famille d’Ahmed a quitté Beit Lahia pour Rafah, dans le sud. Après le cessez-le-feu de janvier 2025, ils sont revenus au nord, mais lors des nouvelles attaques en mars, ils se sont installés dans le camp de tentes sur les ruines de l’Université islamique de Gaza, où ils vivent toujours.
Vie quotidienne à Gaza
Cet épisode montre la vie quotidienne et l’environnement à travers trois perspectives.
Drones
Le son des drones volant au-dessus du camp est frappant. Les drones israéliens survolent presque constamment Gaza, affectant gravement la vie quotidienne. Les plus courants sont de petits quadricoptères volant à basse altitude (10–100 mètres), parfois en vol stationnaire juste au-dessus. Leur bourdonnement distinctif est appelé « zanana » par les habitants. Ce bruit se poursuit jour et nuit, perturbant le sommeil. Les enfants craignent que « quelque chose puisse tomber à tout moment ». Des rapports mentionnent l’anxiété, le SSPT et les maux de tête, montrant les drones comme une arme psychologique.
Alimentation
Certains camps de réfugiés disposent de cuisines communes où les habitants préparent des repas simples avec du lait en poudre et des haricots distribués. Dans de grandes marmites, ils préparent du porridge ou de la soupe. Les assaisonnements sont rares, mais les familles essaient d’assurer un minimum de nutriments. Dans une scène, la mère d’Ahmed cuisine avec du lait en poudre.
Une autre scène montre Ahmed et sa famille dans un stand de glace improvisé. Le propriétaire alimente un petit congélateur grâce à des panneaux solaires. Alors que la plupart des stands vendent de l’aide alimentaire ou des produits d’épicerie, très peu proposent des glaces. Aujourd’hui, une glace coûte environ 10 shekels (≈3 USD / ≈410 JPY), contre seulement 1 shekel avant la guerre. Le compte Instagram du stand (@house.light_caffe) montre même des images de l’intérieur de la boutique avant sa destruction.
house.light_caffe
https://www.instagram.com/house.light_caffe/
Soins médicaux
Après avoir été blessé, Ahmed a été transporté à l’hôpital indonésien. Créé en 2016 par l’ONG indonésienne MER-C avec environ 100 lits, c’était l’établissement médical le plus important du nord de Gaza. Le 18 mai, l’hôpital a subi des attaques incluant des tirs et des frappes de drones, endommageant son service de réanimation, ses générateurs et son approvisionnement en eau. Le 19 mai, l’OCHA a signalé que les 162 lits étaient hors service, rendant l’hôpital inutilisable. L’OMS a également annoncé qu’elle ne pouvait pas accéder en sécurité à l’établissement pour y apporter de l’aide. L’effondrement de l’hôpital symbolise la faillite du système de santé du nord de Gaza, laissant de nombreux blessés sans traitement.